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Commune de Mangodara

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Un fort potentiel : l’agriculture


L’agriculture est la principale activité économique des habitants de la commune. Dans la commune de Mangodara, plus de 80% des ménages vivent de l’activité agricole soit à travers la production, soit à travers la commercialisation. Cela est rendu possible grâce aux potentialités agricoles du milieu, les systèmes et moyens de production utilisés par les acteurs.

Les systèmes de production

L’agriculture constitue la principale activité économique de la population communale. En effet, elle se caractérise par des systèmes d’exploitation extensifs. Dominée par le mode de production pluviale, cette agriculture de subsistance est basée sur les cultures vivrières constituées de céréales (sorgho, mil, maïs, riz pluvial et riz de bas-fonds), de culture de rente (coton, sésame, arachide, soja, niébé) et des autres culture vivrières (igname, patate et manioc).

Les acteurs du secteur travaillent soit en cellules familiales, soit en groupements, soit en unions ou en coopératives. Ces sociétés coopératives officient dans les filières riz, maïs, anacarde et sésame. Certaines OPA interviennent dans le maillon de la production et d’autres dans les maillons production et commercialisation.

Outre ces coopératives, il existe quatre (4) autres groupements non conformes à la loi OHADA qui officient dans la production du riz, du sésame et dans le secteur de l’élevage.

 Les statistiques de production

  • Les cultures céréalières

La production céréalière des trois (3) dernières années a évolué en dents de scie. De 2017 à 2020, la production céréalière s’élève à 60 175 tonnes. Durant la campagne 2019-2020, la production céréalière a donné les résultats suivants : le maïs (15 330 tonnes), le riz pluvial (82,8 tonnes), riz de bas-fonds (6 174,1tonnes), le sorgho (1949,7 tonnes) et le mil (891,1 tonnes). Le tableau suivant permet de mieux cerner l’évolution des différentes productions céréalières entre 2016 et 2020.

 Evolution de la production céréalière de 2015 à 2019

Campagne agricole Sorgho Mil Maïs Riz pluvial Riz de bas-fonds
S R P S R P S R P S R P S R P
2017-2018 142 1300 184,6 64 1200 76,8 3858 2100 8101,8 99 3200 316,8 2148 3500 7518,0
2018-2019 521 1300 677,3 64 1200 76,8 4830 3200 15456 99 2800 277,2 875 3500 3062,5
2019-2020 2 579 756 1 949,7 1 273 700 891,1 8176 1 875 15330 46 1800 82,8 2237 2760 6174,1

Source :  ZAT de Mangodara, décembre 2020.

Commune à vocation agricole, les données statistiques montrent que le maïs est la principale spéculation végétale et joue un rôle important comme potentiel exportable. Il est la base de l’alimentation des populations locales et constitue également pour elles une source de revenus. Il est suivi par le riz.

La production céréalière a connu une tendance haussière de 2018 à 2020. En effet, elle est passée de 16198 tonnes à la campagne 2017-2018 à 24 427,7 tonnes à celle de 2019-2020, soit une hausse de 51%.

Les superficies emblavées en céréales varient en moyenne entre 467 et 5622 ha par an dont les plus importantes concernent le maïs et le sorgho. En 2019-2020, le maïs et le sorgho occupent respectivement 57,13% et 18,02% des superficies emblavées contre 15,95% pour le riz et 8,90% pour le mil.

Bien que bénéficiant d’une bonne pluviométrie, les rendements moyens agricoles aussi acceptables qu’ils soient, sont relativement faibles et seraient en baisse du fait de la dégradation des sols et d’un système de production aujourd’hui peu adapté.

  • Les autres cultures vivrières

En plus des cultures céréalières, les autres cultures vivrières sont pratiquées dans la commune. Il s’agit notamment de la culture du niébé, du voandzou, de l’igname et du manioc. Le tableau suivant donne l’évolution de la production des autres cultures vivrières.

Tableau 14 : Evolution de la production des autres cultures vivrières

Campagne agricole Indicateurs Cultures vivrières
Igname Patate Manioc
2017-2018 Production 2040 1312 199
Superficie 136 164 2189
Rendement 15000 8000 11000
2018-2019 Production 812 243 209
Superficie 56 27 19
Rendement 14500 9000 11000
2019-2020 Production 1794 1470,6 1723,8
Superficie 130 163 175
Rendement 13800 9022 9850

Source : ZAT de Mangodara, décembre 2020

De l’analyse du tableau, il ressort que la production totale des autres cultures vivrières est passée de 3551 tonnes en 2018 à 4988,4 tonnes en 2020, soit une hausse de 40%. Cette hausse est imprimée par celle de la patate et le manioc.

  • Les cultures de rente

Les cultures de rente occupent également une place importante dans l’agriculture au niveau de la commune de Mangodara tout comme au niveau provincial. Les données disponibles renseignent qu’au premier rang, se trouve le sésame suivis par l’arachide et le niébé.

L’évolution des superficies, des rendements et des productions des principales cultures de rente de la commune de 2015 à 2019 se présente comme suit.

Tableau 15 : Evolution des superficies, des rendements et productions des cultures de rente

Campagne agricole Coton Sésame Arachide Soja Niébé
S R P S R P S R P S R P S R P
2017-2018  132  900  118,8  2090  800  1672  796  1200  955,2 40 600 24  862  700  603,4
2018-2019 132  900  118,8  6289  800  5031,2  456  950  433,2 40 600 24  514  750  385,5
2019-2020 34 850 28,9 3356 835 2869,3 630 892 562 192 721 138,4 1367 762 1041,7

Source : ZAT de Mangodara, décembre 2020.

La production totale de rente connait une évolution disparate. En effet, elle est passée de 3373,4 T à la campagne 2017-2018 à 5992,7 T à la campagne 2018-2019, soit une hausse de 78%. Ensuite, la production va connaitre une baisse à partir de la campagne 2018-2019 pour se situer à 4640,3 T en 2019-2020, soit une hausse de 23%.

 La situation des bas-fonds

En matière de bas-fonds aménageables, la commune dispose de 18 sites potentiels d’une superficie totale de 633,15 ha contre une quinzaine de sites aménagés couvrant une superficie de 600 ha.

La production végétale est marquée par les handicaps suivants :

  • l’irrégularité et la mauvaise répartition des pluies ;
  • la dégradation continue des sols ;
  • l’insécurité foncière ;
  • la faible maîtrise de l’eau ;
  • le faible niveau d’organisation et de technicité des producteurs ;
  • la faible mécanisation de l’agriculture ;
  • la faible utilisation des intrants agricoles (engrais et semences).

En somme, les productions céréalières et de rente couvrent les besoins surtout alimentaires des populations de la commune. Le sous-secteur de l’agriculture regorge de nombreuses potentialités. En effet, plusieurs sites de bas–fonds aménageables existent dans la commune. Ce potentiel présente des perspectives intéressantes pour le développement de l’agriculture pluviale et irriguée dans la commune à l’horizon 2025. On note également d’autres atouts qui sont entre autres :

  • l’existence d’un potentiel de bas-fonds aménageables ;
  • l’existence d’organisations professionnelles agricoles (groupements, coopératives) ;
  • une pluviométrie favorable à la production végétale ;
  • une organisation des producteurs en filière ;
  • la disponibilité des intrants agricoles ;
  • l’existence d’un service d’encadrement technique.

Toutefois, il n’en demeure pas moins que le secteur agricole connaît des difficultés malgré les conditions climatiques et pédologiques favorables. Les contraintes majeures sont le faible niveau d’équipement des exploitants de la commune qui sont à peu près dans le même état que celles de toute la région. En plus du faible niveau d’équipement des producteurs, les autres contraintes sont :

  • la persistance des conflits agriculteurs et éleveurs ;
  • l’insuffisance de points d’eau ;
  • la faible dotation en intrants par l’Etat ;
  • l’insuffisance d’équipements agricoles ;
  • le faible niveau de formation des producteurs semenciers ;
  • l’existence de conflits fonciers ;
  • le coût élevé des intrants et du matériel agricole ;
  • la  faible capacité organisationnelle et technique des producteurs ;
  • le système inadapté de distribution des intrants agricoles ;
  • la faiblesse des rendements agricoles.

D’une manière générale, la production agricole de la commune est suffisante. Au regard donc de l’importance de l’activité agricole dans la commune, l’autorité communale et ses partenaires devraient accompagner les acteurs sur les plans technique, matériel voire financier afin qu’ils puissent améliorer leurs pratiques culturales en recourant à des techniques d’intensification et à des équipements innovants.

 Le maraîchage

Outre les spéculations pratiquées en culture pluviale, les producteurs pratiquent du maraîchage, principalement autour des retenues d’eau et dans les bas-fonds. Les spéculations généralement produites sont la laitue, le chou, l’oignon, la tomate, l’aubergine et le gombo.

C’est une activité qui est peu pratiquée dans la commune au regard d’un certain nombre de contraintes liées à :

  • la faiblesse des ressources en eau (insuffisance des points d’eau) ;
  • l’insuffisance des moyens techniques et financiers ;
  • l’utilisation des produits chimiques prohibés ;
  • l’insuffisance des superficies aménagés des bas-fonds.

 L’arboriculture

L’arboriculture est peu développée dans la commune et concerne surtout les plantations d’anacardiers et de manguiers. La superficie exploitée par producteur est très variable.  Les productions demeurent satisfaisantes compte tenu de la fertilité des sols et de la pluviométrie très acceptable dans la zone. Les activités de production fruitière constituent par conséquent une importante source de revenus pour les paysans.

Les difficultés rencontrées sont :

  • l’insuffisance des moyens techniques et financiers ;
  • le manque d’unités de transformation ;
  • les problèmes d’écoulement des productions ;
  • la persistance des maladies végétales.

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