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Commune de Mangodara

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L’environnement et le changement climatique

L’environnement et le changement climatique

La commune de Mangodara compte au total six (6) forêts dont 03 forêts classées ; Dida (75 000 ha), Koflandé (30 000 ha) et Logoniégué (29 000 ha) ; une forêt communale, une forêt villageoise (Tiébata) et une forêt sacrée (Ganso).

Le potentiel des ressources fauniques et forestières se situe à 7 aires protégées et 02 aires protégées à vocation faunique.

Il existe également trois (3) pépinière dont la capacité de production annuelle est de 1400 plants. Les principales espèces produites sont l’anacardier et l’eucalyptus.

Ce qui traduit de la prise en compte des questions environnementales dans le processus de développement. Toutefois, la gestion rationnelle des ressources naturelles fait défaut. En effet, les actions anthropiques telles que les occupations illégales des aires protégées, les feux de brousse, l’utilisation anarchique des herbicides, la coupe abusive du bois sont autant de pratiques qui portent atteinte à la biodiversité.

De façon générale, les problèmes environnementaux majeurs de la commune de Mangodara sont :

  • la pression agricole (culture extensive, défrichement anarchique…) ;
  • les changements climatiques ;
  • l’utilisation non rationnelle des intrants dont l’impact est la pollution sols et des eaux ;
  • les occupations illégales des aires de conservation (forêt classée de Dida) ;
  • la pression sur les ressources forestières : la production frauduleuse de charbon de bois.

Le changement climatique peut être défini comme étant le climat global de la terre ou l’ensemble des climats régionaux subissant une modification durable. La commune de Mangodara à l’image des autres communes de la province n’échappe pas aux manifestations de ces changements climatiques. En plus de leurs effets directs, les changements climatiques agissent comme catalyseur, accentuant les effets néfastes des actions de l’homme sur l’environnement.

Les manifestations du changement climatique dans la commune se traduisent principalement par l’irrégularité des pluies. Les sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de l’eau, de la foresterie et de la faune sont les plus vulnérables. Toutefois, plusieurs autres sous-secteurs subissent les effets des changements climatiques comme les produits forestiers non ligneux (PFNL), les habitations, les infrastructures de désenclavement, les infrastructures d’hydraulique, etc.

Les impacts des changements climatiques sur ces sous-secteurs sont notamment :

  • la baisse des rendements ;
  • la perte des récoltes ;
  • la baisse de la productivité du cheptel ;
  • l’accroissement de la prévalence des maladies du bétail ;
  • la réduction des pâturages ;
  • la destruction des infrastructures ;
  • la baisse des quantités d’eau de surface et d’eau souterraine ;
  • la diminution de la biodiversité (disparition d’espèces végétales et animales) ;
  • la réduction de la superficie et du potentiel des formations naturelles.

Face aux effets des changements climatiques, des pratiques d’atténuation et d’adaptation suivantes pourraient être mises en œuvre :

  • la réalisation des actions de conservation des eaux et des sols/défense restauration des sols (CES/DRS) ;
  • la production et l’utilisation de fumure organique ;
  • l’utilisation de semences améliorées ;
  • la pratique de l’agroforesterie ;
  • la réalisation d’infrastructures d’eau potable et d’hydraulique agro-pastorale ;
  • la production de plants et reboisements (individuels et collectifs des espèces locales et exotiques, la création d’espaces de conservation (forêts locales, bosquets, etc.) ;
  • l’exploitation rationnelle des ressources naturelles à travers les sensibilisations et la délivrance de titres d’exploitation ;
  • la vulgarisation et l’utilisation des foyers améliorés.