L’élevage constitue une activité économique importante pour les habitants de la commune. Il est une activité d’appoint et porteuse mais reste aujourd’hui confronté à la réduction des aires de pâture phagocytées par les exploitations agricoles, ainsi qu’à l’accès à l’eau.
Le cheptel et système d’élevage
Les modes actuels d’élevage sont devenus inappropriés à cause de leur caractère extensif dans un contexte de raréfaction des terres de pâture. Le taux de couverture vaccinale est bon, cependant, pour les cas de traitement, l’automédication de plus en plus pratiquée par les éleveurs de gros bétail.
Le système d’élevage pratiqué dans la commune est de type extensif sédentaire. Il concerne principalement les bovins, les ovins, les caprins, les porcins, les canins et la volaille. Le tableau ci-après renseigne sur l’évolution du cheptel ces cinq dernières années.
Evolution des effectifs du cheptel de 2015 à 2019
Année | Bovins | Ovins | Caprins | Asins | Canins | Porcins | Félins | Lapins | Volailles |
2014-2015 | 50556 | 15659 | 32890 | 512 | 3151 | 1402 | 1863 | 124 | 79873 |
2015-2016 | 51438 | 16038 | 33686 | 328 | 3267 | 1426 | 1871 | 182 | 81805 |
2016-2017 | 52310 | 16417 | 34482 | 469 | 3521 | 1547 | 1643 | 225 | 83737 |
2017-2018 | 31412 | 16796 | 35278 | 583 | 3917 | 1474 | 1524 | 191 | 85669 |
2018-2019 | 28247 | 17225 | 35620 | 629 | 3842 | 1278 | 1772 | 208 | 91263 |
Source : ZATE/Mangodara, décembre 2020
La production a évolué positivement d’année en année. En termes d’infrastructures de soutien à l’élevage, la commune dispose de quatre (4) parcs à vaccination dont deux (2) en mauvais état, de 11km de couloirs d’accès pour le bétail mais aujourd’hui obstrués, de deux (2) aires d’abattage mais des problèmes d’eau se posent et d’une boucherie vétuste.
Il existe donc huit (8) infrastructures et ouvrages pour appuyer le secteur de l’élevage dans la commune de Mangodara. Elles ont une incidence sur l’économie locale à travers la production. Cependant, au regard du potentiel en matière de cheptel existant, les infrastructures et ouvrages restent insuffisants et peu équipés.
Les produits de l’élevage et la commercialisation
Les principaux produits de l’élevage sont essentiellement la viande, les œufs et le lait. Une part importante des animaux achetés sont destinés à l’exportation. En revanche, les abattages concernent essentiellement les bovins, les ovins et les caprins.
Ainsi, de 2015 à 2019, environ 24 125 têtes de bétail ont été abattues toutes espèces confondues sur l’ensemble de la Commune. Les caprins ont été les espèces animales les plus consommées suivis respectivement des bovins et des ovins.
Le sous-secteur de l’élevage regorge de nombreux atouts parmi lesquels on peut citer :
- la disponibilité des services techniques ;
- la position de zone frontalière facilitant l’écoulement des produits ;
- la bonne disponibilité des produits zoo sanitaires ;
- l’existence de parcs de vaccination ;
- l’existence des aires d’abattage ;
- l’existence d’un effectif varié de cheptel ;
A côté de ces atouts, on note les principales contraintes suivantes :
- le manque de microcrédits pour l’embouche ;
- la faible maîtrise des techniques modernes d’élevage ;
- la cherté des produits zoosanitaires ;
- le manque de zone de pâture ;
- la reccurrence des conflits ;
- l’obstruction des couloirs d’accès à l’eau et d’aires de pâture ;
- la persistance de certaines pathologies animales ;
- la persistance de l’automédication en élevage ;
- l’insuffisance d’équipements pastoraux (parc de vaccination, aire d’abatage, points d’eau, marchés à bétail, magasins SPAI) ;
- l’insuffisance de formation des producteurs aux techniques modernes d’élevage.