Démographie
Etat et dynamique de la population
Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH), l’effectif de la population de la commune de Mangodara était de 51 799 en 2006 soit une proportion de 12,71% de la population de la province de la Comoé. Cette population était répartie entre 8 054 ménages, soit une moyenne d’un peu moins de 7 personnes par ménage. La population de la commune en 2006 était composée de 50,39% d’hommes contre 49,64% de femmes. En 2020, la population est estimée à 85 441 habitants.
La structure de la population de la commune de Mangodara est ainsi présentée dans le tableau suivant.
Tableau 1 : structure par sexe de la population
Année | Total | Homme | Femme | % Femme |
2016 | 74 220 | 37 029 | 37 191 | 50,11% |
2017 | 76 912 | 38 379 | 38 533 | 50,10% |
2018 | 79 677 | 39 768 | 39 909 | 50,09% |
2019 | 82 519 | 41 197 | 41 322 | 50,08% |
2020 | 85 441 | 42 667 | 42 773 | 50,06% |
2021 | 88 444 | 44 167 | 44 277 | 50,06% |
2022 | 91 532 | 45 709 | 45 822 | 50,06% |
2023 | 94 709 | 47 296 | 47 413 | 50,06% |
2024 | 97 979 | 48 929 | 49 050 | 50,06% |
2025 | 101 344 | 50 609 | 50 735 | 50,06% |
Source : INSD 2009, DREP/CAS 2020
La tendance à la hausse de la population se maintiendra dans la commune pour la période allant de 2020 à 2025, selon les projections démographiques. Ainsi, en 2025, l’effectif de la population communale serait de 101 344 habitants. Une telle donnée aura sans doute des implications en termes d’occupation de l’espace, de logements, d’accès aux services sociaux de base, etc.
La commune est caractérisée également par sa forte jeunesse. En effet, la proportion des jeunes de moins de 15 ans représentait 48,73% de la population totale en 2006. En 2020, selon les projections démographiques, les jeunes de moins de 15 ans sont estimés à 42 196, soit 49,39% de la population communale. Les jeunes de moins de 20 ans sont estimés en 2020 à 51 833, soit 60,67% de la population totale, ce qui implique des défis majeurs à relever sur les plans scolaire, sanitaire, de la formation professionnelle et emploi des jeunes, etc.
La tranche d’âge comprise entre 15 et 64 ans considérée comme population active est évaluée à 48,69% de la population communale en 2006. Cette tranche d’âge va concerner 48,94% de la population totale en 2020 environ 41 812 comme indiqué dans le tableau ci-après. Les personnes âgées (65 ans et plus) quant à elles ne représentent que 1 433, soit 1,68% de la population total
Tableau 2 : structure par âge de la population
Age | 0-14 ans | 15-64 ans | 65 ans et plus | Total | |||
Année | Eff | % | Eff | % | Eff | % | |
2016 | 37 525 | 50,56% | 35 411 | 47,71% | 1 284 | 1,73% | 74 220 |
2017 | 38 683 | 50,29% | 36 913 | 47,99% | 1 316 | 1,71% | 76 912 |
2018 | 39 843 | 50,00% | 38 496 | 48,31% | 1 339 | 1,68% | 79 677 |
2019 | 41 011 | 49,70% | 40 132 | 48,63% | 1 376 | 1,67% | 82 519 |
2020 | 42 196 | 49,39% | 41 812 | 48,94% | 1 433 | 1,68% | 85 441 |
Source : RGPH 2006, INSD 2009
La natalité, fécondité et mortalité
En raison de l’indisponibilité de certains indicateurs au niveau communal, ceux du niveau régional et/ou provincial seront utilisés. Il ressort des résultats du RGPH-2006 que la région des Cascades présente un taux brut de natalité de 47,2 ‰ contre 45,8 ‰ pour l’ensemble du pays. Selon la province, il était de 47,9 ‰ dans la Léraba contre 47,0 ‰ dans la Comoé.
Au niveau régional, le taux de natalité élevé en 2006 se justifie par un indice synthétique de fécondité (ISF) élevé de 6,2 enfants. Il varie selon les provinces ; 6,6 pour la Léraba et 6,1 pour la Comoé. Toutefois, l’ISF régional a connu une baisse sensible et se situe à 6 enfants par femme en 2010 selon les résultats de l’EDS 2010.
Le taux brut de mortalité (TBM) en 2006 évalué à 12,2‰ est au-dessus de la moyenne nationale qui se situe à 11,8‰. Selon les résultats de l’EDS 2010, la région a enregistré un quotient de mortalité infanto-juvénile de 170‰ contre une moyenne nationale de 129‰. Ce qui implique une hausse de la mortalité de cette frange de la population régionale, car ce taux se situait à 164,7‰ en 2006. De façon spécifique, on note une tendance baissière de la mortalité infantile entre 2006 et 2010 (101,5‰ en 2006 contre 96‰ en 2010). Par contre, une aggravation de la mortalité juvénile est observée au cours de la même période (81‰ en 2010 contre 64,6‰ en 2006).
En terme de naissances et de décès dans la commune de Mangodara, le tableau suivant présente l’évolution de la situation de 2015 à 2019.
Tableau 3 : évolution de naissances et décès enregistrés à l’état civil
2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | |
Naissances | 562 | 817 | 938 | 1 145 | 1 317 |
Décès | 1 | 3 | 2 | 5 | 3 |
Source : annuaire statistique 2019 de la région des Cascades
Le nombre de naissances enregistrées à l’état civil a connu une tendance haussière depuis ces cinq (5) dernières années. En 2019, on a enregistré 1317 naissances et 3 cas de décès contre 562 naissances et 1 décès en 2015, à l’état civil.
Les mouvements migratoires de la population
La commune de Mangodara connait d’importants mouvements migratoires. En effet, la relative meilleure situation climatique ainsi que l’abondance des ressources naturelles exercent une attirance sur les populations des parties septentrionales du pays. Ces populations ont ainsi tendance à converger vers la zone à la recherche de meilleures conditions d’exercice des activités d’agriculture et d’élevage.
Le phénomène migratoire dans la commune se caractérise également par un déplacement des résidents hors du territoire communal. Les principales destinations de ces populations sont la Côte d’Ivoire et les villes de Banfora et Bobo Dioulasso. Il s’agit, pour les personnes concernées, principalement de déplacements saisonniers à la recherche d’emplois au cours de la saison sèche.